Les principales techniques

Posture et position

Les deux jambes légèrement fléchies, situées à largeur d’épaules et positionnées sur deux rails imaginaires.
Les coudes seront situés au niveau des flancs en guise de protection; les poings, eux, seront situés au niveau du menton et les bras seront également fléchis. Le regard conserve une vue globale de l’adversaire et de ses mouvements.

Les différents coups de poings

Précisons que les techniques de poings sont accessibles à tous les pratiquants. Ce qui le sera moins pour les techniques de jambes en fonction de la génétique de chacun (certains sujet seront plus souples que d’autres).
Ce sont bien souvent les poings qui imposent un rythme par rapport à votre adversaire et peuvent également le maintenir en «zone respectable de combat». Il faut savoir qu’en distance rapprochée les poings sont une arme redoutable en combat, le poing avant servira à gêner votre adversaire en créant des actions de vitesse permettant des ouvertures mais aussi à le fatiguer.
Une grande variété de techniques vous permettra d’être totalement imprévisible en combat.

– Kizami Zuki ou Maïté (coup de poing avant).
Le corps est légèrement de ¾ de manière à présenter le moins possible de surface à l’impact. Le poing arrière, lui, sera à hauteur du menton en guise de protection.
– Kizami Zuki (application sur adversaire).
– Gyaku Zuki (coup de poing arrière).
En combat, les genoux sont légèrement fléchis pour favoriser l’effet de rotation hanches/épaules. L’autre poing revient au menton en guise de protection.
Le Gyaku Zuki peut s’effectuer au niveau Chudan ou au niveau Jodan.

– Chudan Gyaku Zuki application sur adversaire.
– Gyaku Zuki application sur adversaire.
– Mawashi Zuki (coup de poing en crochet).
Il s’effectue circulairement soit au corps soit au visage. Cette technique est très puissante puisque l’on se sert des moteurs du corps épaules/hanches. L’autre poing reste en protection.
– Jodan Mawashi Zuki application sur adversaire.
– Ura Zuki (coup de poing remontant).
Il s’effectue de bas en haut et il sollicite dans l’ordre: Les jambes, la hanche, le poing qui termine l’effet ressort. L’autre poing reste en protection.
– Jodan Ura Zuki application sur adversaire.
– Ura Ken (coup de poing en revers).
On actionne le coude en direction de la frappe avec le dessus du poing (Technique fouettée).
– Jodan Ura Ken application sur adversaire

 

Les différents coups de pieds

Les techniques de jambes sont la partie la plus ingrate des sports de combat pieds poings mais aussi la plus dangereuse et la plus difficile. Trois qualités sont requises et fondamentales pour le Karaté contact, notamment «la vitesse», «la puissance» et «la souplesse».
Ce qui n’est pas évident car la souplesse nécessite une grande décontraction, alors que la vitesse entraîne automatiquement une contraction nerveuse et la puissance une contraction musculaire. Rassembler les trois sera donc extrêmement difficile.
En conclusion, le travail des jambes, qui ne correspond pas à quelque chose de naturel, sera un travail de longue haleine, harassant et contraignant car pour rassembler toutes ces qualités cela demandera un travail colossal et véritable.

– Mae Geri (coup de pied frontal).
Il s’exécute de face, la jambe d’appuie est légèrement fléchie pour un maximum de stabilité (ne pas oublier que Mae Geri est un coup de pied percutant et pénétrant). Il peut également servir à faire reculer son adversaire en technique de poussée ou de le maintenir à distance.
– Jodan Mae Geri sur adversaire.
– Mawashi Geri (coup de pied circulaire).
C’est une des techniques de jambe les plus effectuées en combat pour sa rapidité et sa précision. Mawashi Geri s’effectue le genou armé en sachant que plus votre genou sera levé plus vous aurez de facilité à le placer au visage. Idem pour les Mawashi doublés: en laissant votre genou levé vous n’aurez aucune difficulté à le placer aussi bien à l’estomac qu’au visage de votre adversaire.
– Jodan Mawashi Geri application sur partenaire.
– Yoko Geri (coup de pied latéral).
Il est à classer dans la catégorie des coups de pied pénétrant et percutant. Un Yoko Geri peut s’exécuter comme un coup de pied de contre attaque mais également comme une technique de poussée. Il se pratique de manière suivante: le genou levé et le dessous du pied est visible. Lors de l’impact, l’avantage de cette technique est que vos orteils ne souffrent pas de l’impact et celle-ci peut donc s’appliquer sans avoir peur de se blesser.
– Chudan Yoko Geri sur adversaire.
– Ura Mawashi (coup de pied en revers).
C’est une technique qui surprend l’adversaire. Ura Mawashi Geri s’exécute avec le revers du pied, c’est-à-dire avec le dessous de celui-ci ou avec son talon.
– Jodan Ura Mawashi sur adversaire.
– Ushiro Geri (coup de pied arrière avec le talon).
Par une feinte légère, la jambe avant suffira au pratiquant à se retourner pour effectuer une rotation et venir frapper son adversaire avec le talon. Ushiro Geri s’applique principalement au corps.
– Chudan Ushiro Geri sur adversaire.
– Kakato Geri (coup de pied retombant).
Il s’effectue avec le talon comme un marteau ou avec le plat du pied. Toujours exécuter cette technique dans le rythme et la distance de façon à éviter le contre. Cette technique s’effectue en montant la jambe le plus haut possible afin de faire retomber efficacement celle-ci.
– Jodan Kakato Geri sur adversaire

 

Les techniques de balayage

Déséquilibre:
Actions faites pour déstabiliser l’adversaire afin de porter une technique décisive soit au poing soit au pied.
– Balayage:
Un balayage est une mise hors de combat de l’adversaire en le faisant chuter.

Esquive et protection

L’esquive et la parade chassée ont un rôle essentiel car les blocages fatiguent et sont la cause de multiples traumatismes musculaires. Bien sûr le blocage n’est pas exclu et reste nécessaire lorsque le combattant ne possède pas d’autre alternative. Il consiste à rester groupé permettant une meilleure couverture de son corps. Visant d’avantage la protection que le blocage proprement dit.
Pour se protéger on utilisera bien entendu les parties les plus dures du corps comme : les tibias, les coudes, les avants bras et bien sur matière non négligeable les gants ainsi que les protèges-tibias.

 

Distance

1) Déplacement et distance
1) Nous évaluerons ici le déplacement par une règle simple: le tracé de ligne. Dominique VALERA vous démontre ici comment se déplacer sans commettre de fautes en corrigeant immédiatement les défauts par le biais de la ligne (tracée au sol ou imaginaire, il faut toujours y penser pour que le déplacement devienne un automatisme).
Dominique se tient ici en garde et ses deux pieds sont de chaque coté de la ligne:
2) On ne déplace jamais sa jambe arrière dans l’alignement de sa jambe avant afin de garder la stabilité de votre corps.
Voici en image le déplacement à ne jamais effectuer.
Ceci restant une explication de base, beaucoup de débutants adoptant ce genre de déplacement se retrouve en déséquilibre.
3) Le déplacement commence toujours par la jambe directrice, de façon à ne pas créer de déséquilibre. Ainsi vous ne croisez jamais vos jambes et vos déplacements seront fluides et efficaces.

2) Evaluation de la distance
Deux règles simples sont à respecter en combat. La première qui est l’espace du corps à corps ou combat rapproché qui favorise toutes les techniques de poing. Et le second espace qui sera propice à toutes les techniques de jambe dans les situations où vous ne pouvez atteindre l’adversaire par les bras.

 

Petit rappel

Augmentez le temps de réaction de votre adversaire.
1) Ne téléphonez pas vos mouvements.
2) Combinez et feintez des attaques multiples à des niveaux différents (Gedan, Chudan, Jodan).
3) Variez vos techniques.
4) Modifiez vos attaques en fonction de la réaction adverse.
5) Variez le rythme de vos attaques.

Augmentez votre vitesse
1) Bien utiliser vos pivots permettant d’augmenter la vitesse de vos techniques.
2) Souvenez vous que la distance est souvent plus importante que la vitesse en effectuant des techniques appropriées à la situation.
3) Vitesse ne veut pas dire précipitation, bien utiliser les bras ou les jambes suivant la distance.

Principaux éléments à respecter:
– STABILITE
– DISTANCE
– VITESSE

 

Applications sur cibles

Les pattes d’Ours:

On les enfile comme des gants. Elles nous permettent d’effectuer des techniques rapides et puissantes en poing qui développent la vitesse et la précision de vos jambes. L’entraînement aux cibles est fondamental en karaté contact. Il sert à vous rendre performant en puissance et en précision. Enfin, vos capacités à la réaction sont constamment sollicitées afin que vous puissiez sans cesse vous perfectionner.
L’entraînement aux cibles développera votre efficacité en combat.

Exemple d’enchaînement sur patte d’Ours:

– Enchaînement 1
1- Dominique Valera démarre son enchaînement par un Jodan Mawashi Zuki.
2- Dominique Valera frappe ensuite en Jodan Mawashi Geri.
3- Revient par un Gedan Mawashi Geri.
4- Puis revient par un Jodan Mawashi Geri.

Important: c’est la personne qui tient les cibles qui donne le rythme et la cadence du travail. Ici, sur cet enchaînement, on fera travailler le pratiquant sur la réaction, en incluant un travail de jambes sur 2 niveaux. Un coup de pied circulaire jambe avant (visage) puis en frappe basse pour revenir en jambe arrière (visage). Le travail du poing au départ nous donne la distance et le rythme de l’enchaînement.

– Enchaînement 2:
1- On démarre l’enchaînement par Jodan Mawashi Zuki.
2- Puis de l’autre bras par Jodan Ura Zuki.
3- Suivi par Jodan Mawashi Zuki Jodan.
4- Et Jodan Mawashi Geri de la jambe avant.

Les Paos :

Le travail aux Paos est un travail techniquement, très intéressant pour la précision, la vitesse d’exécution et l’anticipation mais également pour travailler le contact, les enchaînements et la résistance cardiaque. Vous devez en permanence conserver de bons appuis pour ajuster et faciliter vos déplacements. Il faut maintenir et travailler ses distances de frappe, en fonction de la réalité et de la situation.
Le professeur doit insister sur le travail de l’aspect défensif en sanctionnant une mauvaise garde ou un manque de protection durant différents enchaînements aux Paos. Il doit provoquer la réaction adverse en déplacement, en esquive et en contre. Il s’agira de permettre à l’élève d’améliorer sa coordination technique sous la directive du professeur.

Conclusion:
Les frappes sont vives et explosives, faisant déplacer le pratiquant de toutes les façons et dans toutes les directions afin de le perturber et de lui faire travailler ses temps de réaction.

Le travail au bouclier de frappe:
De part sa largeur d’impact et sa conception, le pratiquant frappe avec des techniques de jambe percutantes et pénétrantes afin d’améliorer sa puissance. Un combattant qui rassemblera tous les critères d’efficacité et de puissance pour le travail au bouclier de frappe ne pourra être qu’explosif en situation réelle lors d’un combat ou tout simplement en cas d’agression. La finalité des exercices aux cibles, développe la vitesse et la précision. Il faut savoir que la sensation des impacts ne doit jamais être négligée.